La tribune de VDS dans Sceaux Magazine
Novembre 2011
NOUVELLE ALERTE SUR LA TRANSFORMATION DE SCEAUX
Deux délibérations présentées au conseil municipal du 6 octobre ont été repoussées par les deux groupes d'opposition, au vu de leurs conséquences pour le patrimoine de Sceaux, l'une sur la ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain el paysager! et l'autre sur la modification du PLLJ (Plan local d'urbanisme).
1. LA ZPPAUP : UN « TROMPE L'ŒIL »
On peut instaurer une ZPPAUP autour de monuments historiques el dans les quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel ».
Il a fallu 21 ans pour élaborer le projet soumis au vote qui est finalement flou et souvent laxiste. Les zones concernées, les recommandations en lieu et place de prescriptions et le recours à des expressions « molles » telles que « pas nécessairement » ou « dans la mesure du possible » vide le mot « protection » de son sens.
On trouve des règles tatillonnes pour modifier un détail, mais il est possible de détruire des bâtiments inscrits comme « très remarquables » dans l'ancien inventaire Bailly. Des quartiers tels que les Chéneaux ou Marne-Musiciens, perdent la protection qu'ils avaient dans le cadre de la protection des Monuments Historiques, laquelle, correctement appliquée, éviterait les principales erreurs.
Le château de l'Amiral est passé sous silence et le pavillon Voltaire (18ème siècle) récemment démoli en plein centre ancien, ne peut plus y figurer !
Dans 10 ans, le centre historique de Sceaux (et pas seulement lui) risque de n'offrir qu'une collection d'expériences modernistes ou de « gestes architecturaux » (dixit le maire). Que restera-t-il de son charme exceptionnel ? Nous voulions une véritable protection, pas un texte sans consistance.
2. LA MODIFICATION SIMPLIFIÉE DU PLU : ERREUR MATÉRIELLE ?
La procédure décrite en séance nous semble être un détournement des règles du code de l'urbanisme en matière de modification du PLU, du fait de l'ampleur des transformations induites dans les secteurs de plan de masse concernés : Robinson, avenue de la Gare, Mairie, faculté Jean-Monnet, Les Pépinières, résidence des Bas-Coudrais.
Il ne s'agit pas d'une simple rectification du PLU pour « erreur matérielle » mais de changements importants qui permettront de construire des bâtiments plus hauts, d'en surélever d'autres et d'en implanter de nouveaux à des distances moindres entre eux. Le paysage urbain de notre ville s'en trouvera modifié.
Chaque Scéen doit en être conscient.
De plus, ces secteurs se trouvent définis de seule manière graphique, ce qui est insuffisant si on s'en tient à la jurisprudence.
Cette « procédure simplifiée » permet sans doute au maire d'éviter une procédure de modification risquée vu les rejets suscités par l'actuel PLU.
Selon nous, cette procédure est illégale.